vendredi 11 mai 2012

Farellones - check !

   J'attendais depuis un certain temps déjà une occasion pour monter en vélo à Farellones, la station de ski la plus proche de Santiago. Par occasion, comprendre une journée où il fasse beau dès le matin, et non à partir de 15 heures, parce que l'expédition s'annonçait longue. Hier, j'ai constaté en me levant que le ciel avait la bonne idée d'être bleu, et non gris. J'ai donc décidé de prendre mon vélo et de me diriger vers les Andes au lieu du labo.
   C'était sans compter sur les caprices de la météo de montagne : à peine plus d'une heure après mon départ, le ciel était complètement bouché, et le soleil ne me chauffait donc plus du tout la couenne. Avec l'altitude, il commençait même à faire un peu frisquet. Je commençais à m'inquiéter du manque de vêtements chauds (j'avais tablé sur un T-shirt pour la montée et un pull pour la descente). Après environ deux heures, j'ai dépassé le point le plus haut que j'avais atteint lors des sorties précédentes. La montée est alors devenue raide, et mon manque de condition physique évident. Ce sont ajoutés à cela mon manque de prévoyance en matière d'eau et de nourriture, et le vent qui descendait des Andes et commençait sérieusement à me frigorifier. 
   Finalement, l'épuisement me poussant à des pauses de plus en plus fréquentes, j'ai mis plus de trois heures à monter les 16 derniers kilomètres. J'ai pu trouver de l'eau à Farellones, et j'ai attaqué la descente, en commençant à m'inquiéter de la pluie (qui heureusement ne vint pas).
    J'ai terminé la journée épuisé, affamé, assoiffé et frigorifié, après presque sept heures de sortie, 81 km et plus de 2200 m de dénivelé en 40 épingles (pire que la montée de l'Alpe d'Huez). Mais ce blog est la preuve qu'au moins je ne suis pas tombé malade !
   Et, pour continuer mes rapports zoologiques, j'ai pu croiser dans la montée un renard gris d'Argentine (Lycalopex griseus) pas farouche pour deux sous, qui charognait au bord de la route, quelques pics du Chili (Colaptes pitius) qui faisaient des trous dans des poteaux de bois, ainsi qu'un tinamou de Darwin (Nothura darwinii), sorte de pintade des Andes qui n'avait pas l'air d'aimer voler.

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