mardi 1 mai 2012

Et ron et ron petit Patagon (jour 2)

   Vous avez de la chance, le 1er mai me permet de continuer à écrire !

   Dimanche matin, donc, petit déjeuner à l'auberge Los Pinos, dont les propriétaires sont adorables. Je me renseigne alors sur les possibilités de prendre un bateau pour aller voir les glaciers ou un bus pour se rendre au parc national de Torres del Paine. J'apprends alors que venir faire le touriste en saison creuse, ça n'a pas que des bons côtés. Certes, tout est vide et "pour moi tout seul", mais tout est fermé... Les opérateurs touristiques réduisent leurs activités au moins de moitié, du coup les bus et les bateaux gardent uniquement leurs départs sur réservation à 7h du matin, et tous les départs à 10h30 ou 14h sont annulés. De même, trouver quoi que ce soit d'ouvert dimanche relève de la mission impossible : magasins, office du tourisme, locations de matériel ou de voiture... Rien, il n'y a rien. 
   Je passe donc l'essentiel de la journée à visiter la ville (encore plus petite que Punta Arenas), et à me renseigner auprès des gens du coin : vendeurs, pêcheurs... Au moins aurais-je pratiqué mon espagnol. Je me trouve à nouveau des compagnons à fourrure dans la ville : un groupe de chats hyper-câlins qui m'escalade de partout et réclame des caresses, ainsi qu'un énorme berger allemand, qui va spontanément se choisir un caillou au bord de la route, le rapporte et le dépose à mes pieds pour qu'on joue ensemble à la baballe !
Vue du fjord d'Ultima Esperanza depuis l'extrémité d'une jetée
   Finalement, en début d'après-midi, je trouve un bar qui loue aussi des vélos. Le bonhomme se croit obligé de m'expliquer comment on change les vitesses, tandis que j'ai envie de lui répondre que son dérailleur rouillé est une catastrophe. Finalement, après avoir essayé trois biclous pourris, j'en trouve un qui tiens la route et je pars faire du vélo au milieu de rien. Aucune chance d'atteindre Torres del Paine qui est à presque 100 km, mais au moins je me mets dans l'ambiance de la Patagonie désolée. La route a beau être plutôt plate, il y a un tel vent de face que je mets environ moitié moins de temps à l'aller qu'au retour !
Ok, les raccords sont pourris sur ce panorama, mais je n'y peux rien !
   À mon retour en ville, je passe un coup de fil à l'agence de Punta Arenas avec laquelle je dois aller voir les pingouins (alias manchots) le lendemain. J'apprends alors que faute de touristes, l'excursion est annulée : ils ne vont pas appareiller juste pour deux ou trois personnes. Je n'ai donc finalement aucune raison de rentrer à Punta Arenas, et je peux donc rester pour rentabiliser mon séjour à Puerto Natales, qui jusque là était assez décevant.
Photo bonus :
devant un bar à bières, ce panneau indique l'origine des bières servies.
Bizarrement, tout pointe vers le Nord !
suite au prochain épisode !

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