mardi 28 août 2012

AAAA - jour 5 et dernier

    Dernier jour de mon séjour à San Pedro ! 
    J'ai encore eu un peu le temps de me promener dans le village au petit matin, mais j'ai malheureusement dû plier bagage tôt pour prendre mon bus vers Antofagasta à dix heures et demie. En effet je dois être prêt à prendre le bus pour Paranal le lendemain à 11h, et vu la longueur du trajet depuis San Pedro, aucun bus ne part assez tôt pour pouvoir me déposer à temps à Antofagasta.
    Au moment de quitter la zone plus verte qui entoure l'oasis de San Pedro, trois guanacos étaient là pour nous dire au revoir. Guanaco à l'arrivée, guanacos au départ, la boucle était bouclée.
    Entre San Pedro et Calama, nous avons croisé un bus "ALMA Observatory", qui, vous l'aviez deviné, conduisait astronomes et personnel au poste de contrôle du radiotélescope ALMA, qui je rappelle est situé à quelques kilomètres de San Pedro.
    Plus loin, entre Calama et Antofagasta, autre rencontre astronomique (je crois) : nous croisons un convoi exceptionnel, protégé par la police, et constitué de deux énormes camions portant chacun un gigantesque champignon enveloppé dans une bâche blanche. Il pouvait tout autant s'agir d'étranges machines destinées à une mine, mais vu la forme et le diamètre de ces champignons et la direction du convoi, cette cargaison pouvait très bien être constituée d'antennes destinées à ALMA !

    Une fois arrivé à Antofagasta, j'ai dû traverser la moitié de la ville à pied pour rejoindre l'hôtel que m'avait recommandé mon maître de stage. Après quasiment une heure de marche, j'ai appris à la réception que l'hôtel était complet. Je me suis donc remis en quête d'un autre hôtel dans la même catégorie de prix. Celui que j'ai dégoté avait des chambres libres, mais... La notion de chambre était ici réduite à  sa plus simple expression : quatre murs crasseux, un toit en papier à cigarette qui donne sur les pigeons et le bruit de la rue, toilettes sur le palier, pas de douche du tout, et un lit tellement mauvais que je me suis fait mal en m'y asseyant. Nuit délicieuse en perspective.
    Avant que la nuit ne commence à tomber, j'ai pris le temps d'aller visiter Antofagasta. Qui n'en vaut absolument pas la peine. La deuxième ville du Chili est moche, commerciale et sale. Les seuls coins dignes d'un coup d'œil : la place du marché (et le marché), la place Colomb, l'ancienne gare de chemin de fer à vapeur, et le bord de mer, pour ses énormes pélicans. Dans le ciel d'Antofagasta, outre les pigeons et les pélicans, une autre espèce : l'urubu à tête rouge. Ces gros rapaces aux airs de vautour vous tournent autour à basse altitude et colonisent les toits de la mairie... Un peu intimidants au début, leur comportement de gros pigeons les rend plutôt amusant à la longue.

    Après être rentré à l'hôtel (si tant est qu'on puisse le qualifier ainsi) et y avoir passé une nuit dégueulasse, je suis allé attendre en plein soleil le bus pour Paranal. Le bus (qui récupère d'abord à l'aéroport les astronomes arrivant de Santiago) étant en retard de presque une heure, je me suis donc desséché au soleil sous la menace planante des urubus qui attendaient que je finisse de me déshydrater !
    Enfin, alors que je commençais à m'inquiéter (m'étais-je trompé d'heure ou de lieu de rendez-vous ?), le bus est arrivé, et en route pour Paranal !

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