lundi 19 mars 2012

Week-end découverte

   Un petit article pour ceux qui se languissent de ma prose : compte-rendu de ce week-end, et même plus !

   Samedi, de bon matin tant qu'il fait frais, vélo ! Je voulais aller explorer un peu plus les contreforts des Andes à l'Est de Santiago. On dit comment d'ailleurs ? Les pré-Andes ? Les Andilles (ce qui se justifierait climatiquement) ? Passons.
   Juste pour m'embêter, la météo s'est mise en berne pile ce jour là, et, au lieu de pouvoir admirer au loin les majestueux glaciers andins, qui contrastent avec les 30°C et plus qu'on a à Santiago, je n'ai eu droit qu'à une chape de grisaille. Oui, je dis bien glaciers, et pour les incrédules, je rappelle que l'Aconcagua (6962m) n'est qu'à une centaine de kilomètres de Santiago. À nouveau, je dois commencer ma randonnée par une traversée de la ville (environ 10 km au plus court), mais cette fois j'évite les artères principales, et je parcours donc des quartiers résidentiels encore à moitié endormis - forcément, avant dix heures...
   Une fois sorti de Santiago, j'ai pris comme la dernière fois le Camino a Farellones, qui monte vers les stations de ski. Le ciel m'a fait à ce moment la grâce de se dégager, si bien que j'ai pu profiter de cette ascension dans un reste de brume lumineuse ma foi plutôt joli ! Cette fois, j'ai repéré l'itinéraire, et j'ai prévu de quitter la route pour aller faire de la grimpette sauvage sur des chemins à flanc de colline. À l'entrée dudit chemin, je découvre que le passage est privé, et qu'il faut s'acquitter de 1000 pesos pour aller randonner. Évidemment, je n'ai pas un rond, mais je réussis à amadouer le propriétaire en lui disant que je suis là pour longtemps et que je repasserai sûrement payer ma dette. La vraie randonnée commence enfin. Après 20 km et 500 m de dénivelé de prélude, il était temps !
Ce pont très H&S marque le "vrai" début de la balade
   À partir de là, de moins en moins traces de civilisation (si on excepte le 40.000V et parfois une canette abandonnée...). Je croise de petites exploitations agricoles, et les exploitants...
...qui ont vachement la classe.
   Après quelques kilomètres dans ce cadre très agréable, j'ai atteint la dernière étape de mon exploration. La limite était cette fois marquée non par un pont, mais par un gué. Qui était tellement sympa que j'ai décidé d'y faire une pose de quelques minutes (mais non, pas dans le gué, à côté !)
   Ensuite, c'est reparti pour une partie de montée franchement raide et technique, où les seules traces présentes sont celles de chevaux et de motos : pas de piétons aussi loin, ni de cyclistes fous. Je finis par abandonner la partie, non par épuisement (quoique je fusse bien crevé au retour), mais parce que le terrain, très raide et sablonneux, devenait impraticable. J'ai conclu qu'enchaîner des séquences "je patine je m'enlise je tombe je n'arrive pas à redémarrer et je pousse le vélo" n'était pas le but de la rando. Au moins me serais-je offert de beaux panoramas, tout ça pour 60 km et 1000 m de dénivelé !
Les pré-Andes / Andilles / whatever
Je n'irai pas plus loin !
   Le soir, histoire de compenser la fatigue des jambes, Headbang Fest pour fatiguer le reste. Ne m'en demandez pas plus ou vous vous inquiéteriez pour ma santé mentale. Toujours est-il que j'ai profité de l'occasion pour écluser ma première bibine chilienne - et (transition transition !) je vais parler bouffe !
   Je vous recommande donc chaleureusement la Del Puerto "Barba Negra", mais c'est peut-être mon amour des porters qui parle. J'ai hâte de découvrir sa cousine ambrée "Barba Roja". À part la bière, j'ai bien sûr testé les omniprésentes et excellentes empenadas (prenez un carré de pâte, mettez tout et n'importe quoi dedans, repliez), bu du pizco sour (c'est bon mais c'est traître), et essayé de découvrir les fruits d'ici : pepino, goyave, chirimoya ou confiture de patates douces... Bon, dans tout ça, le meilleur, c'est quand même le dulce de leche !

   Je reviens à ma chronique avec un dimanche surprenant : ma logeuse m'a proposé de venir avec elle au ranch de son voisin, sur invitation de ce dernier. Je ne sais pas comment appeler autrement une propriété à l'extérieur de Santiago, avec une maison gigantesque et magnifique, des écuries avec une vingtaine de (très bons) chevaux, des manèges, des pâturages, et surtout un grand terrain de polo. Car oui, notre hôte de 83 ans est un joueur de polo invétéré, et ce depuis plus de soixante ans ! J'ai donc l'occasion de voir en vrai un match "entre amis" de ce sport si peu commun, et de voir en vrai galoper un homme de 83 ans !
   J'ai aussi eu l'occasion de monter moi-même, de découvrir qu'avec des chevaux aussi bien dressés on peut guider d'une seule main, et de tester que le grand galop, ça décoiffe ! Surtout sans casque. Et ça secoue, aussi.
"Mon" dada
   Bon, et avec tout ça, je n'ai même pas fait mon boulot du week-end ! Shame !

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